vendredi 4 mars 2016

Calligraphie

Je suis fascinée par le dessin, l'écriture et les articles de papeterie depuis toute petite.
Je me souviens d'ailleurs de mes 1ers feutres : des Crayola qui avaient un embout-tampon en forme de petites fleurs ou d'autres motifs divers. Et de ma boîte de 100 feutres pinceaux que je classais régulièrement par couleurs (oui, déjà toute petite).

J'aimais dessiner, j'aimais écrire et un jour, il y a eu cette rencontre : un livre-atelier de calligraphie. 

C'était en 4e, je crois, alors que mes parents cherchaient un moyen de ré-éduquer mon écriture fort laide. Ça a marché : elle n'est pas devenue un modèle du genre, ornée de pleins et de déliés, mais elle est lisible et pas désagréable.

J'ai couvert des pages entières de vagues bleues où je composais des poèmes, écrivais à l'avenant pour dissoudre la longueur des voyages en RER, tentais de tenir des mondes à la pointe de mon stylo plume.

Mais c'est très différent de la calligraphie où le mot compte moins que le dessin, tout en en renforçant le sens.

Il faut s'installer calmement, une tasse de thé à portée de main, un buvard, des cartouches, un beau papier. Et l'un des stylos dédiés : pointe médium ou large ? Encre de nuit ou de mer ?

Je n'aime pas les plumes et encriers car me retrouver coupée en plein trait m'agace. Je préfère la facilité des stylo-plumes, plus maniables que les pinceaux. Même si cela impose des couleurs plus limitées.

J'ai des carnets où je travaille, réfléchis, réinvente des modèles, sur un mot, une citation. 

Cela me permet de tendre mon esprit vers un but palpable. Matérialiser un mot. L'enluminer. Le faire se transformer par une lettrine, une arabesque, le diluer dans de l'aquarelle ou l'encrer fortement dans le monde.

Tout mon esprit est absorbé dans cette tâche courte ou longue, selon l'humeur, le mot, la page, l'attention. Au gré des influences et des humeurs, les lettres s'animent, changées en ramages, en bateaux, en vagues, ou retombent avec le trait cassé par l'impatience, le grain du papier. Comme un souffle capturé, versé sur une page blanche.

Source inconnue

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