vendredi 22 avril 2016

Musée du Luxembourg - chefs d'oeuvre de Budapest

Quelques jours pour retourner en arrière ou faire un saut dans le temps, retrouver nos habitudes d' "avant".

Commençons avec le musée du Luxembourg qui présente les chefs d'oeuvre de Budapest :


La muséographie est plaisante (c'est assez rare pour le signaler) : les oeuvres sont bien éclairées et mises en valeur par des fonds neutres. Classement d'abord chronologique dans les premières salles, puis mise en écho dans l'avant-dernière.
Je garde en mémoire de cette rapide visite (en arrivant à l'ouverture, nous avons eu toute la place pour admirer les oeuvres, mais elles ne sont pas très nombreuses, finalement, et les trois salles qui ouvrent l'exposition font la part belle à l'art religieux, du Moyen Âge au Cinquecento) une statue vivante de Ste Dorothée, en bois dont la polychromie est un souvenir et dont l'élancement, les courbes sont émouvants. 
Le visage d'une madone qui retient son enfant s'élançant presque hors du cadre, toute de douceur et de sourire retenu :
Giovanni Antonio Boltraffio, Vierge à l’Enfant, vers 1495, Budapest, musée des Beaux-Arts - See more at: http://museeduluxembourg.fr/actualite/chefs-doeuvre-de-budapest-le-xvie-siecle#sthash.oMoCPKV6.dpuf
 Boltraffio, Vierge à l'enfant, vers 1495

Giovanni Antonio Boltraffio, Vierge à l’Enfant, vers 1495, Budapest, musée des Beaux-Arts - See more at: http://museeduluxembourg.fr/actualite/chefs-doeuvre-de-budapest-le-xvie-siecle#sthash.oMoCPKV6.dpuf
Giovanni Antonio Boltraffio, Vierge à l’Enfant, vers 1495, Budapest, musée des Beaux-Arts - See more at: http://museeduluxembourg.fr/actualite/chefs-doeuvre-de-budapest-le-xvie-siecle#sthash.oMoCPKV6.dpuf
Plus loin une nature morte de l'école hollandaise dont la nappe semble prête à casser son moelleux sous nos doigts. Le verre délicat et le métal luisant vivent sous la lumière douce et l'on sent presque l'odeur du citron que sa pelure va entraîner à choir d'un instant à l'autre. Comme chez Chardin, le couteau rappelle le temps figé pour un instant, presque la vanité dans ce repas d'huîtres interrompu.
Puis le tableau qui est en affiche de l'exposition, La Femme à la cage, de Rippl-Ronai, au bleu lumineux, velouté, qui semble absorber le regard, le spectateur et ce qui l'entoure.

C'est donc une belle exposition, à mon goût, avec des cartels qui ne sont pas inintéressants, sans pour autant remplacer sans doute l'audio-guide, mais qui, comme toujours ou presque au Luxembourg, est trop succincte à mon goût.
Femme à la cage de József Rippl-Rónai, 1892

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