mercredi 29 juin 2016

L'enfant, le parent et le temps

Un enfant, c'est un mini cyclone dans la temporalité.
On se prend à adopter un rythme très différent de celui d' "avant", de l'insouciance, de ces moments où on pensait ne pas avoir assez de temps pour soi (naïveté).

Maintenant, 6h30, c'est déjà une grasse mat. 
Maintenant, à 12h00, on mange. Si. Sinon, c'est le début du tantröm.
A 13h30 dernier délai, le Nain va dormir. Sinon, après l'heure, ce n'est plus l'heure, et là, c'est le début de gros gros ennuis.
Pareil vers 20h. Il faut un lit dans le coin.

Et tout parent qui a mis du temps à régler le rythme de sommeil de son enfant sait très bien qu'il y a des priorités.

Et en même temps, on redécouvre le temps : les sorties au parc pour rythmer les journées, les activités pour cheminer doucement dans l'après-midi, la bulle du soir, avec l'histoire et les chansons douces.

Et tout temps "pour nous" devient d'autant plus précieux qu'il faut parfois lutter contre la fatigue.

C'est une parenthèse de 24 ou 36 mois. Il sera toujours temps de replonger dans le fleuve.

dimanche 26 juin 2016

Joies de la semaine * 15

Une semaine à double week end pour garder en tête de beaux moments !

Samedi : Bruxelles ! Voyage sans heurts lors duquel je réussis à faire faire une sieste d'une heure à Micro (ce qui à 18 mois et dans un train bruyant relève de l'exploit). Direction chez ma cousine : Micro et son cousin jouent avec bonheur, nous nous détendons en discutant entre adultes et en préparant la soirée du soir. Malgré quelques difficultés à endormir le Nain, nous profitons d'une soirée entre adultes fort agréable ! Joie.

Dimanche : Agréable moment en famille. Marché d'Ixelles, puis observation studieuse des canards des lacs urbains. Retour à la maison et dégustation des restes des gâteaux d'anniversaire de la veille. Je ne sais pas si je préfère la "croûte" aux fraises avec sa délicate chantilly sous les fruits ou le dessert aérien de fruits rouges cachés sous une crème légère sur pâte de spéculos... 
Si, en fait, je sais !
Nous repartons avec une valise pleine de très beaux vêtements pour Belette et surmontons le train du retour avec brio, malgré la fatigue.

Lundi : Matinée avec ma mère. Trouvaille d'un magnifique sweat renard en 3 ans (hélas pas en 38...). Révisions avec les 3e : la classe se tient bien, malgré les 4 heures de suite qu'on nous a imposées en fin de journée. Larme à l'oeil en les voyant partir, mais chut !

Mardi : Après-midi avec Akroma et sa famille. Je découvre la flammekueche aux champignons. Miam ! Je reçois aussi un superbe paquet de cadeaux en direct du Japon. Je suis d'autant plus touchée que je ne m'y attendais pas.

Mercredi : Courses rapides au marché. Belette comprend 'caché' à la place de 'steack haché'. C'est drôle. Il fait enfin beau. Journée de parc et de rires : trempette sur le balcon. Bien loin de Montessoriser avec finesse en transvasant délicatement les liquides d'un récipient à un autre, Micro joue à l'éclabousse et se met la tête dans la cocotte pleine d'eau. Je suis trop trempée pour le prendre en photo, hélas !

Jeudi : Après-midi avec Akroma et Gaby ! Raclette par 31°, c'est fait et on s'en est super bien tirées ! Courses de dernière minute pour le mois-niversaire. Je retrouve ensuite un bébé joyeux avec qui la soirée se passe bien.

Vendredi : Matinée de travail chez une collègue. Le projet que nous montons à trois est sympa. Je pense que nous réussirons à en faire quelque chose de bien pour tout le monde. Et puis, c'est sur le Moyen-Âge. I <3 MA.

Samedi : 1er jour de mois-niversaire avec la famille paternelle de Belette. La marquise au chocolat est un délice, surtout avec ses cerneaux de noix. Bouquet de pivoines rouge foncé acheté au marché, avec deux belles roses blanches en cadeau. Redécouverte d'un super site qui vend des objets décorés par des illustrateurs contemporains (dont Boulet et ses petits traits !).

Dimanche : 2e jour de mois-niversaire avec la famille maternelle cette fois. En trois temps : repas avec ma cousine et mes parents, puis ma tante et ma grand-mère sont arrivées, puis Akroma. Le chassé-croisé a permis aux gens de se parler sans qu'on se perde ou qu'on étouffe dans l'appartement et Belette a été bien plus serein que la veille. Il a aussi rencontré la fille d'Akroma pour la 1re fois et, malgré nos inquiétudes, s'est montré aussi intéressé que gentil (pas de tentative de baffe comme son cousin avec lui au même âge, ouf !). C'était une journée longue et bien remplie (notamment de gâteaux : fin de marquise, tarte aux framboises, aux pêches, aux poires et au chocolat, madeleines), mais vraiment agréable et sereine, contre toute attente.

dimanche 19 juin 2016

Impressions fugaces

Pour rompre un peu avec les catalogues des joies de la semaine qui seules viennent s'enchaîner ici, quelques impressions des jours qui s'achèvent.

Une colère mêlée de dégoût et de fatigue au travail. Les gens se tirent dans les pattes, tirent la couverture à eux, mesquinent, rapinent, médisent. Des élèves ? Non, bien sûr des professeurs...
Alors que l'année qui s'achève le fait bellement avec mes classes, en travaillant dans la bonne humeur sur des révisions, Néron, Hercule ou encore le théâtre, les adultes arrivent à teinter d'amertume ces derniers jours. 
Ils me fatiguent. J'ai juste envie de ne plus en entendre parler. Basta et - malheureusement - à l'an prochain.

Les vers de Baudelaire - "Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle / Sur l'esprit languissant en proie aux longs ennuis" - résonnent en moi à chaque fois que je regarde le ciel qui forme une chape épaisse au-dessus de nous. Pourtant, la morosité du temps n'est pas ce qui atteint vraiment mon moral, sauf à me faire surprendre par la pluie d'orage qui importe la mousson en Île de France.

Une escapade à Bruxelles vient apporter une belle parenthèse. Le ciel est toujours de velours gris souris, mais les couleurs de la maison de Delphine, les préparatifs d'une soirée entre adultes (même si quelques nains piaillent ça et là avec plus ou moins de force), le dépaysement, le miroir que me renvoie parfois ceux que je côtoie, tout cela apaise.

Il est bon de couper du quotidien, de la répétition, de secouer les nasses où d'autres nous enferment. De respirer un peu, même s'il faut aller en Belgique pour cela !


dimanche 5 juin 2016

Joies de la semaine * 14

Lundi : j'arrive à voir ma mère rapidement avant de repartir en conseil de classe. Le fait de faire le trajet ensemble pour retourner à la gare allège un peu la grisaille...

Mardi : la journée au collège disparaît (elle est ceci dit toujours fort courte ce jour-ci). Je vais rendre visite à Alethia et sa famille. Oui, mes semaines se ressemblent, mais quand c'est pour des moments agréables, tant mieux !

Mercredi : ce devait être une mauvaise journée, avec un rendez-vous chez la pédiatre pour un vaccin, un bébé emmené au travail et une après-midi d'oraux. Finalement, tout se passe très bien. Belette me fait rire chez la pédiatre : après qu'elle a marqué qu'il ne dit que "quelques mots", puisqu'il s'était montré assez ronchon (je pense qu'il l'a reconnue sans plaisir aucun), il lui a nommé les animaux de la panière qu'elle lui avait prêté pour détourner son attention de la piqûre. 
Au collège, il a socialisé avec mes collègues sans souci, a rencontré quelques miens élèves avant de repartir avec son père.
Quant aux oraux, ce qui a été fait l'a bien été et nous avons eu d'heureuses surprises, notamment de deux élèves "en rupture" qui ont parfaitement joué le jeu et ont eu 36 et 40/40. 

Jeudi : Hum... No sé. Journée oubliée.

Vendredi : cours sans souci, puis sortie le soir pour aller au concert d'une collègue que j'apprécie. Y retrouver d'autres collègues que j'apprécie dans un cadre très sympa de notre ancien quartier. Me voir offrir mes mojitos par le patron car il est styliste de formation et le tissu de ma robe lui a tapé dans l'oeil. Comme c'est fait sans aucun sous-entendu bizarre, c'est agréable. 
Le concert, la plancha partagée, les boissons et la conversation ajoutés à un retour sans anicroche en font une belle journée.
Vision de la Seine en crue à St Michel. Elle est grise et noire, va presque caresser les arches des ponts. On dirait un animal sauvage en repos.

Samedi : nous recevons mes beaux-parents et cela se passe très bien. Sortie au grand parc des roses et belle surprise : c'est la fête des plantes, avec des animations très chouettes.
Nous pouvons voir les roses de près, faire courir Belette avec des ballons (trois dont deux qui vont périr dans les herbes hautes), écouter quelques bribes d'un étonnant concert breton et iranien. Les échos sont intéressants, entre ces deux musiques.

Dimanche : le temps bas et lourd continue à peser comme un couvercle, mais nous arrivons à sortir matin et après-midi avec le bébé, faisant ainsi le tour des trois parcs de la ville !
Il dit à présent "merci" quand on lui donne quelque chose !
Le soir, alors qu'on n'y croit plus, le soleil se pointe dans un grand ciel bleu. Nous nous réchauffons sur notre balcon, puis dans le parc de notre résidence. Enfin ! Cela augure-t-il bien de la semaine prochaine ?