dimanche 19 juin 2016

Impressions fugaces

Pour rompre un peu avec les catalogues des joies de la semaine qui seules viennent s'enchaîner ici, quelques impressions des jours qui s'achèvent.

Une colère mêlée de dégoût et de fatigue au travail. Les gens se tirent dans les pattes, tirent la couverture à eux, mesquinent, rapinent, médisent. Des élèves ? Non, bien sûr des professeurs...
Alors que l'année qui s'achève le fait bellement avec mes classes, en travaillant dans la bonne humeur sur des révisions, Néron, Hercule ou encore le théâtre, les adultes arrivent à teinter d'amertume ces derniers jours. 
Ils me fatiguent. J'ai juste envie de ne plus en entendre parler. Basta et - malheureusement - à l'an prochain.

Les vers de Baudelaire - "Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle / Sur l'esprit languissant en proie aux longs ennuis" - résonnent en moi à chaque fois que je regarde le ciel qui forme une chape épaisse au-dessus de nous. Pourtant, la morosité du temps n'est pas ce qui atteint vraiment mon moral, sauf à me faire surprendre par la pluie d'orage qui importe la mousson en Île de France.

Une escapade à Bruxelles vient apporter une belle parenthèse. Le ciel est toujours de velours gris souris, mais les couleurs de la maison de Delphine, les préparatifs d'une soirée entre adultes (même si quelques nains piaillent ça et là avec plus ou moins de force), le dépaysement, le miroir que me renvoie parfois ceux que je côtoie, tout cela apaise.

Il est bon de couper du quotidien, de la répétition, de secouer les nasses où d'autres nous enferment. De respirer un peu, même s'il faut aller en Belgique pour cela !


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